Garmin ou tomtom ?

Quel est le meilleur GPS moto, Garmin ou TomTom ?

C’est LA question la plus fréquente que se posent les clients qui viennent pour acheter un GPS moto chez AS-GPS Services.
Si vous posez cette question sur un forum ou sur Facebook, il s’ensuit une longue discussion entre les partisans de l’un ou de l’autre avec des arguments valables dans les deux cas. Cela signifie qu’il y a de nombreux utilisateurs satisfaits et que vous ne pouvez pas faire un mauvais choix. Mais la meilleure option pour votre utilisation dépend de divers facteurs.

Les deux marques se valent en terme de qualité, mais le bon choix dépend de votre utilisation.

L’utilisation d’un GPS sur une moto est sensiblement différente de celle dans une voiture. Le but n’est généralement pas de se rendre d’un point A vers un point B, mais de parcourir une région à la recherche des plus belles routes, des plus beaux paysages ou encore des plus beaux endroits à visiter.

Il est possible de charger dans les GPS Garmin ou TomTom dédiés à la Moto des itinéraires tout préparés que ce soit lors de balades organisées, créés par des amis, partagés sur le web ou encore préparés par sois-même via un logiciel ou une application spécifique. Il suffit alors de suivre les itinéraires proposés et de suivre le “Road-Book” pour découvrir la région visitée.

Alors quelles sont les différents facteurs susceptibles de vous faire pencher pour un modèle Garmin ou TomTom ?

Garmin Zûmo ou TomTom Rider

Navigation

Cartographie et mises à jour

La cartographie embarquée dans les différents modèles de GPS est variable. Sur certains modèles premiers prix comme le Garmin Zümo 346LM,  seule une partie de l’Europe est disponible (généralement Europe de l’Ouest). Les modèles Garmin Zümo 396LM et 595LM couvrent l’Europe complète et sur le TomTom Rider 550, le monde entier est à votre disposition.

Les mises à jour de cartographie sont offertes durant toute la durée de vie des appareils. Ces mises à jour comprennent la cartographie proprement dite, mais également les points d’intérêts (POI) tels que Hôtels, restaurants, stations services, commerces divers…

Les mises à jours sont réalisées via des applications simples à utiliser aussi bien pour Garmin que pour TomTom.

Utilisation logiciel

Mapsource et BaseCamp, les logiciels spécifiquement dédié aux appareils de chez Garmin ont permis de garder longtemps une longueur d’avance sur TomTom pour la planification d’itinéraires. Le programme Basecamp est un excellent programme et une fois que vous savez comment il fonctionne et à quoi vous devez faire attention, il est facile à utiliser et offre des possibilités innombrables. Mais pour les utilisateurs débutants il est un peu compliqué à appréhender. Cependant c’est le seul outil qui soit conçu pour créer des itinéraires parfaitement adaptés au GPS Garmin. Je propose des séances de coaching ou formations pour maîtriser le logiciel, contactez-moi.

Avec TomTom, le logiciel Mydrive permet de concevoir rapidement un itinéraire. Mais ses possibilités sont très limitées et il n’est pas très convivial pour modifier un itinéraire existant. Il existe cependant de nombreuses applications web qui permettent d’élaborer de magnifiques itinéraires. Je conseille Myroute-App, Furkot ou Kurviger

Calculer une belle route sur l’appareil

Tout le monde ne veut pas passer du temps à trouver ou créer des itinéraires sur l’ordinateur. Avec ces GPS le calcul de routes sinueuses et dénivelées est intéressant. Quelques clics sur l’écran et partez à la découverte de la région.

Le Rider et les Zumo sont tous pourvus de cette fonctionnalité, mais j’ai constaté que les Garmin n’empruntent pas nécessairement les routes les plus pittoresques et sinueuses.

Le TomTom Rider, offre généralement un très bon résultat, même si parfois en mode très sinueux il aurait tendance à nous faire quitter une route pour la rejoindre quelques centaines de mètres plus loin. Il devrait peut-être également éviter plus les agglomérations, mais généralement il propose des routes vraiment très sympa.

Cette fonctionnalité que ce soit sur Garmin ou TomTom fonctionne mieux dans les zones où la densité de routes et d’agglomération est moins importante.

Rejoindre une route à mi-parcours

Avec le TomTom, si vous activez une trace, l’appareil vous amène simplement au point le plus proche de l’itinéraire et commence à suivre. Si vous souhaitez rejoindre le début de l’itinéraire, il suffit de sélectionner “Aller au point de départ” dans le menu “Parcours actuel ».

Dans le cas d’un un itinéraire à l’ancien format ITN, c’est l’inverse, le GPS vous amène au point de départ. Pour prendre l’itinéraire en route, vous devez appuyer sur l’un des viapoints et indiquer que vous voulez commencer par là.

Avec les Garmin Zümo de la série 3xx à 59x, il faut être prudent car il demande systématiquement vers quelle étape vous voulez vous rendre en premier. Les étapes doivent donc être clairement identifiées par le concepteur du trajet, sans quoi vous ne serez pas en mesure de choisir la bonne et vous serez perdu. Lorsque vous activez un itinéraire sur la base d’une piste, vous devez vous assurer en premier lieu que vous êtes bien sur la route. Si ce n’est pas le cas, l’appareil calcule un itinéraire directement jusqu’à l’arrivée il ne restera rien de l’itinéraire d’origine. En principe, si on n’est pas sur l’itinéraire, il faut rejoindre le point de départ; si on est déjà sur l’itinéraire, il faut choisir l’étape suivante.

Recalcul automatique

Lorsque vous suivez un itinéraire, il arrive que la route soit bloquée (soit pour travaux, fêtes foraines, marchés, etc..) Il faut alors contourner cet obstacle. Pour éviter que le GPS ne fasse “n’importe quoi” et vous ramène en arrière, les utilisateurs de Garmin avaient pour habitude de désactiver le recalcul automatique et de se fier à leur position sur la carte pour revenir sur la bonne route. Cette possibilité permet de ne rien modifier à l’itinéraire initial et donc en théorie que tout le monde suive la même route. De même, si vous suivez un itinéraire converti sur base d’une trace, il est dans ce cas impératif de désactiver le recalcul, car au moindre écart de la trace d’origine, le Zümo vous amène illico-presto à votre destination sans tenir compte de l’itinéraire préparé.

Ce n’est pas le cas avec le Rider qui va revenir automatiquement à un emplacement plus ou moins logique sur la route. Il est dommage que TomTom ne montre pas la différence entre la trace d’origine et la trace recalculée pour rejoindre la route initiale car parfois, il vous fera repartir en arrière pour reprendre le tracé.
Personnellement je préfère donc Garmin et sa possibilité de désactiver le recalcul automatique.

Ergonomie

Lisibilité dans le soleil

Le Garmin Zümo 396 et le TomTom Rider 550 sont meilleurs que le Zümo 595. Le Tomtom avec son écran brillant entraine un peu plus de reflets mais le contraste général est légèrement plus élevé. Le 595 affiche des couleurs moins vives et est nettement plus fade. Malgré tout si il est positionné correctement, il est très lisible en plein soleil, mais la plupart des utilisateurs en sont moins satisfaits.

Manipulation avec des gants d’été

Les deux appareils fonctionnent avec une technique d’écran différente.

Le Zümo possède un écran tactile résistif sensible à la pression. Il faut donc appuyer sur les touches pour entrer les informations sur l’appareil.

Le Rider, comme les smartphones modernes, fonctionne avec un écran capacitif . Cela fonctionne avec la conduction et l’écran répondra si vous l’effleurez à peine. L’écran réagira bien avec les gants d’été grâce à cette sensibilité élevée. L’écran capacitif est plus agréable à utiliser et comme vous avez à peine besoin de toucher l’écran, vous aurez également moins tendance à le rayer. Vous pouvez également zoomer sur la carte en «pinçant» avec deux doigts. L’inconvénient est qu’à cause de cette sensibilité élevée, l’écran peut également réagir lorsqu’il pleut. Il faut alors placer l’appareil un peu plus verticalement.

Manipulation avec des gants d’hiver

Avec des gants d’hiver épais, les Zumos sont plus pratiques que les Rider sauf si vous utilisez des gants “spéciaux pour smartphones”. Ceci dit encoder une adresse avec des gants d’hiver épais est fort délicat et pas très pratique. Avec les Zumo, vous pouvez configurer des boutons plus gros, mais vous devrez régulièrement chercher où se trouve la lettre.

Personnellement je retire toujours mes gants pour encoder des infos. La seule chose que je fais avec des gants (à l’arrêt), c’est de faire un zoom ou de déplacer la carte.

Polyvalence et personnalisation

Garmin offre immanquablement plus de polyvalence et permet d’adapter son appareil à ses besoins. C’est peut-être la différence la plus fondamentale entre les deux marques d’appareils.

Le TomTom est plus «WYSIWYG», l’utilisateur voit directement à l’écran ce qu’il va obtenir, ce qui rend l’appareil plus facile à utiliser.

Garmin propose plus d’options et de fonctionnalités, ce qui le rend un peu plus complexe. Les Zümo permettent de personnaliser les champs de données, disposent d’un ordinateur de voyage qui récapitule les moyennes, temps de conduite, etc…, peuvent vous gérer votre autonomie et vous proposer de faire le plein lorsque vous avez réalisé la distance préalablement programmée. Vous avez également la possibilité de commander à distance une caméra d’action de la gamme Garmin ou encore de connecter des capteurs de pression pour les pneus.

Il est également possible de charger dans les Zümo des cartographies OpenStreetMap. Les cartes OSM sont souvent plus détaillées que les cartes commerciales et proposent même des informations topographiques permettant de s’aventurer hors route.

Facilité d’utilisation

Au niveau utilisation, le TomTom Rider est un peu plus simple. Les Garmin Zümo proposent plus d’options mais qui ne sont pas utilisées par le plus grand nombre.

Solidité, Fiabilité

Tous les appareils sont étanches à la norme ipx7 (ce qui signifie qu’ils ont été testés pendant une demi-heure par 1 mètre sous l’eau) et fournis avec un support alimenté en 12V pour la moto. La fixation sur le guidon est réalisée au moyen d’accessoires RAMMount très solides et efficace.

Les appareils sont parfaitement fiables et nécessitent rarement un retour en SAV.

Guidage vocal

Les différents modèles d’appareil permettent de connecter un système d’intercom Bluetooth pour recevoir les informations de navigation et/ou la musique. Avec les Zümo, il est également possible de connecter des systèmes d’interphones filaire. Le Zümo 595 est fourni avec un faisceau de câble pour toutes les connections filaires fort encombrant au moment de monter le système sur la moto. C’est un peu dommage étant donné que c’est très peu utilisé.

Applications

Infos Trafic

Avec le Zümo 396 et le Zümo 595 les informations sur le traffic sont disponibles grâce à la connexion internet de votre Smartphone et de l’application “Smartphone link”. Evidemment cela entraine un trafic de données, mais si petit que c’est tout à fait négligeable. Surtout que maintenant en Europe, il n’y a plus de roaming et que les données en itinérance sont au même prix que dans votre abonnement national.

Avec le TomTom Rider, pas besoin d’application, il suffit d’activer la connexion Bluetooth et les données mobiles pour recevoir une info-traffic complète et très fiable. Non seulement il signale les embouteillages, mais également les fermetures temporaires de routes et les radars en temps réels. Ce n’est pas aussi performant qu’un coyote car il y a moins d’utilisateurs, mais intéressant.

Musique via le GPS

Pas de musique sur le TomTom Rider.

C’est possible avec les Zümo. Ils peuvent lire les MP3 qui sont chargés dans l’appareil et la musique en streaming à partir de votre téléphone. C’est également possible avec des stations de radio Spotify ou Internet. Avec le 396 c’est possible, mais un peu limité, vous ne pouvez pas mettre en pause ou sauter un morceau. Avec le Zümo 595 vous pouvez contrôler l’ensemble de vos playlists et stations de radio Spotify sur l’écran du GPS

En conclusion, Garmin ou TomTom ?

L’inventaire des possibilités ci-dessus n’est pas exhaustif et j‘ai essayé de mettre l’accent sur les aspects les plus importants dans la pratique. Les TomTom sont plus simples à appréhender, mais les Garmin offrent plus de possibilités d’utilisation et de personnalisation. Il n’y a pas de bon ou de mauvais GPS, il faut juste choisir celui qui va répondre à VOS besoins.